Qui parmi nous n’a jamais rêvé – surtout en cette période troublée – de tout quitter pour aller s’installer dans une vieille ferme à rénover en pleine campagne avec quelques personnes partageant les mêmes valeurs ? Mais si, on s’installerait tous ensemble et on fonderait une communauté bienveillante, en harmonie avec la nature, loin de la noirceur du monde ! Je plaide coupable, j’en rêve souvent… Écohameau, écohabitat ou encore écovillage, avez-vous entendu parler de ces lieux de vie alternatifs ? Non ? Suivez le guide !
SOMMAIRE
Concrètement, qu’est-ce qu’un écovillage ?
Les écovillages sont des regroupements de plusieurs personnes / familles sur un même lieu.Généralement, ces personnes ont trois objectifs principaux :
- Tout d’abord, un objectif écologique
- Par ailleurs, un objectif économique
- Enfin, un objectif social (un modèle de « vivre ensemble »)
L’écovillage pour réduire son impact écologique
L’écologie est au cœur de toutes les préoccupations dans la vie de tous les écovillages. Le but est en effet de créer un environnement le plus respectueux de la nature possible, ce qui peut se faire de plusieurs façons :
- Des matériaux de construction et/ou de rénovation sains et le plus possible locaux : la terre, la paille, le bois, le chanvre, des peintures non toxiques…
- Une maîtrise de l’énergie avec une volonté de tendre vers l’auto-suffisance : se rapprocher le plus possibles d’habitats passifs, c’est-à-dire consommant très peu d’énergie. Et opter pour une énergie renouvelable, par exemple par le biais de panneaux solaires, photovoltaïques, éoliennes…
- La récupération d’eau et traitement des déchets avec parfois une station de phytoépuration, mais aussi des composteurs…
- Un potager commun, avec pour objectif de tendre au maximum vers l’autonomie alimentaire en utilisant des techniques les moins invasives et polluantes possible, par exemple la permaculture.
L’économie et les écovillages
Que ce soit au sein même des écovillages ou dans leur environnement proche, les habitants ont à cœur de créer un modèle économique alternatif, mais aussi de s’intégrer dans le tissu économique local.
Ainsi, certains éco-lieux se financent grâce à l’accueil de visiteurs ou de vacanciers dans des gîtes ou des hébergements insolites ; par des visites et formations autour de leur expertise de création de leur lieu de vie ; par des ateliers…
Dans tous les cas, la volonté est forte de contribuer à l’économie locale, en se fournissant en matières premières chez les producteurs et artisans des environs, en passant des commandes groupées…
Vivre ensemble en écovillage
Je vous avoue que lorsque j’ai commencé à écrire cet article, j’avais surtout en tête la dimension écologique des écovillages. Mais plus je faisais des recherches, lisais des expériences, plus que je me suis rendue compte que la dimension sociale était vraiment prédominante. Davantage même dans certains écovillages que l’aspect écologique. A ce sujet, je vous recommande l’excellente vidéo YouTube de Demos Kratos, « Ecovillages : en quête d’autonomie » :
Ainsi, voici les points auxquels les écovillages accordent beaucoup d’attention :
- Les décisions collectives, un modèle de gouvernance horizontal.
- La mutualisation des objets, des compétences et des connaissances
- La solidarité
- Un modèle de communication non violente
- L’équilibre entre l’intimité et la vie collective
- La qualité de vie et le bien-être physique et mental des habitants
J’ai pris conscience au fur et à mesure de mes lectures que la création d’un écovillage était en réalité une aventure humaine, mais surtout qu’il n’existait pas un modèle type. Les points évoqués précédemment sont des grandes lignes que l’on retrouve dans la plupart des éco-lieux, mais les déclinaisons sont infinies.
Ainsi, certains lieux ajoutent une démarche spirituelle, ou bien sont davantage centrés sur l’éducation alternative des enfants…
Certains endroits sont créés par des jeunes qui ne vont rester que quelques mois avant de repartir, d’autres par des familles avec de jeunes enfants, d’autres encore par des personnes en vue de leur retraite… Et parfois, tout cela en même temps dans un joyeux mélange intergénérationnel !
Dans tous les cas, tous ces modèles différents de « mini-sociétés » alternatives sont vraiment inspirants. Et, sans aller jusqu’à la création d’un écovillage nous-mêmes, nous avons malgré tout beaucoup à en apprendre en terme d’harmonie écologique et de solidarité !
Marie Duboin, auteure du blog La Salade à Tout
Marie DUBOIN est co-auteure du livre « J’arrête de surconsommer, 21 jours pour sauver la planète et mon porte-monnaie » (Eyrolles 2017), auteure du blog lasaladeatout , et co-fondatrice du groupe Facebook « Gestion budgétaire, entraide et minimalisme ».
Également conférencière et rédactrice web, Marie a un message à faire passer : “peu importent les freins que l’on a, notamment financiers, on peut tous aller vers une consommation plus responsable, et c’est un chemin passionnant et joyeux !”
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