Le sucre, cet indispensable poison

sucre en poudre
sucre

Le sucre n’a décidément pas bonne presse ces dernières années. Pourtant, à en croire le CEDUS (organisation interprofessionnelle du secteur betterave-canne-sucre en France), « ce n’est pas le sucre en lui-même qui pose problème mais bien un excès durable de consommation de produits gras et  sucrés ».

Bien qu’ayant des intérêts distincts de ceux du CEDUS, les autorités sanitaires, nationales comme internationales, ne nient pas la nécessité d’un apport en sucre. Ils proposent même un apport de référence (25 grammes, soit 6 cuillères à café, par jour) pour les sucres libres. En effet, à faible dose, le sucre serait bénéfique pour notre santé. Si vous consommez régulièrement du sucre et que vous souhaitez réduire votre consommation, on vous suggère d’utiliser du sucre bio.

Le terme « sucre » au sens de l’industrie agroalimentaire

Dans le secteur agroalimentaire, l’utilisation de la mention « sucre(s) » dans l’étiquetage nutritionnel désigne tous les glucides ayant un pouvoir sucrant. Notamment le fructose, saccharose, glucose, maltose et lactose. Les glucides se divisent eux-mêmes en deux groupes, les glucides simples, au goût sucré, et les glucides complexes, qui n’ont pas la saveur sucrée. D’une manière générale, les autorités sanitaires recommandent de consommer plus de ces derniers que des glucides simples. Les deux cumulés devant représenter approximativement 50% de la ration énergétique totale.

L’obsolète distinction entre sucres rapides et sucres lents…

Jusqu’à récemment on estimait que les glucides simples se digéraient plus rapidement que les glucides complexes. D’où leur appellation de sucres rapides et de sucres lents.

Pourtant maintenant, on fait la distinction entre les glucides sur la vitesse d’absorption réelle par l’organisme. Ainsi les pommes de terre cuites contiennent des glucides complexes. Pourtant elles provoquent une élévation rapide du taux de sucre dans le sang. On ne peut donc pas stricto sensu les qualifier de sucres lents.

…remplacée par la notion d’index glycémique

L’index glycémique représente la vitesse d’absorption du sucre par l’organisme. Il permet de connaître les effets des aliments sur la glycémie (taux de sucre dans le sang). Plus l’index glycémique de l’aliment ingéré est bas, plus il s’assimile rapidement. Diabétiques ou non, ce sont ces aliments que nous devrions consommer en priorité. En effet, les aliments à index glycémique élevé provoquent un pic brutal de glycémie. Ce qui entraîne la sécrétion d’insuline, laquelle répartit le glucose entre nos cellules afin de réguler notre glycémie. L’excès de glucose se stocke sous forme de graisse, ce qui entraîne une prise de poids. De plus, la sécrétion trop élevée et/ou trop fréquente d’insuline a pour effet d’augmenter le risque de diabète.

Index glycémique bas VS élevé
café sucre
sucre de canne

Le terme « sucre » entendu par les médecins

Si le corps médical comme les autorités sanitaires reconnaissent la nécessité d’un apport en sucre quotidien, cet avis ne concerne pas n’importe quel sucre…Quand on parle de sa nécessité, on entend par là le glucose, qui permet d’apporter l’énergie nécessaire  au bon fonctionnement de nos cellules, et particulièrement notre cerveau et nos muscles.    Et plus l’activité – cérébrale ou physique, donc – est intense, plus nos besoins en glucose sont grands.

Mais, où trouver ce glucose dont nous avons tant besoin ?

Le glucose est naturellement présent dans notre organisme. C’est également l’un des composants des glucides, contenus dans un certain nombre d’aliments. Une fois digérés, les glucides libèrent le glucose. Qui est selon nos besoins soit immédiatement utilisé par notre corps, soit stocké sous forme de glycogène dans notre foie ou nos muscles. Ce qui correspond à ce que l’on appelle communément nos « réserves » . Notre corps transforme à nouveau le glycogène en glucose par notre corps , en cas de faim insatisfaite ou d’effort physique intense.

Quels sont les dangers du sucre, consommé à l’excès ?

Combiné à une mauvaise hygiène bucco-dentaire, le sucre est responsable de caries. Une consommation excessive de sucre mène inéluctablement à une prise de poids, et augmente les risques d’obésité. Au-delà de ces effets avérés, le sucre est accusé de bien d’autres maux : Augmentation du risque de cancer et de maladies cardio-vasculaires, augmentation du risque de diabète…Voilà de quoi réfléchir sérieusement avant de succomber aux plaisirs sucrés!

Vous l’aurez compris, le sucre, oui, mais pas n’importe lequel…et pas n’importe comment !

Deux gestes simples pour limiter sa consommation de sucre :

Si l’on ne peut (et ne doit !) éviter totalement le (bon) sucre, on peut en limiter la consommation par des gestes simples, tout simplement en cuisinant plutôt qu’en achetant des plats préparés, et en privilégiant les aliments à index glycémique faible,parmi lesquels pourquoi pas des édulcorants naturels (sirop d’agave, stévia, xylitol…), qui permettent de retrouver la saveur sucrée tout en ayant un index glycémique bas.

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