Saviez-vous que le vin n’était pas, ou pas toujours, vegan ? Le vin fait partie de ces produits qu’on imagine vegan par essence … Mais qui ne le sont pas forcément. Alors, qu’est-ce qu’un vin vegan ? Je vous explique comment repérer les grands crus cruelty-free.
SOMMAIRE
Un peu d’amour, beaucoup de raisin… Mais pas que !
Le vin est une boisson alcoolisée produite à partir de la vigne. Simple, me direz-vous. Oui, sauf que pour déterminer si un produit est ou non vegan, on ne s’arrête pas aux seuls ingrédients. De par sa composition, le vin est végétalien (car il ne contient que des substances issues du règne végétal).
Or, pour le qualifier de vegan, le vin ne doit faire intervenir aucun intrant d’origine animale au cours de son processus de fabrication. Et c’est là que le bât blesse (parfois). En effet, le vin subit une étape dite de clarification (et qui consiste à le rendre limpide par filtrage ou collage des matières en suspension). Pour « coller » ces matières, les vignerons avaient coutume de recourir à la colle de poisson (extraite de la vessie de ces animaux) ou à l’œuf. Si ces pratiques restent courantes aujourd’hui, certains vignerons se tournent cependant vers des colles à base de protéines végétales, plus respectueuses des animaux.
Le vin n’est donc pas « automatiquement » vegan comme on le pense souvent, à tort. D’autres produits sont vegan dans l’imaginaire collectif, mais ne le sont pas en réalité comme, par exemple :
- Le sorbet (qui contient souvent de l’œuf),
- Le chocolat noir (qui contient parfois du lait)
- Ou encore les chips (qui contiennent du lactosérum).
Reconnaître un vin vegan
Bonne nouvelle donc : il existe sur le marché des vins collés à partir de substances végétales.
Pour vous assurer de consommer un vin éthique, plusieurs options s’offrent à vous. Tout d’abord, dans le cadre d’un achat en ligne, il vous est possible d’interroger le marchand ou de vous fier au descriptif produit, comme pour cette boisson sans alcool ou ce Champagne.
Bien lire les étiquettes semble être un bon point de départ. Vous pouvez faire confiance aux différents labels qui existent sur le marché : des labels français, européens ou internationaux.
Il faut savoir que la certification des produits a un coût certain pour les producteurs de vin. Aussi, bon nombre d’entre eux préfèrent ne pas faire estampiller leurs produits au risque de devoir augmenter le prix de la bouteille… Ainsi, un vin non labellisé peut être vegan sans le revendiquer sur l’étiquette.
Ce qui me conduit tout droit à la troisième solution : discuter directement avec le producteur et s’intéresser à ses produits, à ses vignes, à son savoir-faire … et à ses valeurs. Rien de plus simple ni de plus efficace que de partir à la chasse aux informations auprès du fabricant. Sur les foires aux vins, sur les machés de vos vacances, avec les producteurs locaux près de chez vous … engagez la discussion et renseignez-vous sur vos produits préférés.
Au-delà du vin…
Certains labels vont jusqu’à récompenser les vignerons pour leur démarche éthique, et non seulement pour leur vin vegan. Ainsi, selon le degré d’exigence du consommateur, on peut par exemple s’attacher à d’autres critères :
- Quelle est la nature des fertilisants utilisés pour les vignes ?
- Quel type de colle a servi pour l’étiquette de la bouteille ?
- Des animaux de trait sont-ils mobilisés pour le travail dans les champs ?
Ces questions (et les réponses qu’elles amènent) rassurent les consommateurs les plus engagés dans une démarche de consommation éthique. En effet, les fertilisant majoritairement utilisés dans les champs (y compris donc sur les cultures maraîchères) sont composés de sang et d’os broyés. Pour ce qui est de la colle servant pour les étiquettes des bouteilles de vin, il s’agit bien souvent de lait de vache.
D’où l’importance de militer pour plus de transparence pour que chacun puisse, en toute sérénité, faire ses propres choix de consommation selon ses valeurs.
Stéphanie, consultante et formatrice culinaire chez La Véganista
Stéphanie BARTCZAK est Consultante Culinaire spécialisée dans la cuisine 100% végétale. Son dossier presse est disponible sur le site La Veganista.
Elle intervient sur des événements comme le Sirha, le Vegan Summer Fest ou encore le Veggie World.
Auteure du livre Vegan pas à pas, (Ed. Ulmer), elle collabore avec les marques de l’agro-alimentaire et la restauration pour l’élaboration de recettes exclusives végétaliennes (souvent sans gluten et parfois crues).
Fin 2018, est née l’idée d’ un partenariat avec le Centre Européen de Formation : Stéphanie a signé les modules de la spécialisation à la cuisine végétale, désormais annexée au CAP Cuisine déjà commercialisé par le CEF. C’est aujourd’hui la seule formation diplômante et à distance répertoriée dans ce domaine très spécifique. Cela permettra aux futurs restaurateurs de répondre, de façon qualitative, à toutes les demandes clients. La formation est accessible partout en France, elle se compose d’une partie théorique et d’une partie pratique avec 20 recettes pas à pas (photos & vidéos).
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