Comment fonctionne notre système immunitaire ?

Dès l’automne, votre organisme est vulnérable au moindre virus et à la moindre bactérie tenace ? La meilleure des défenses est naturelle : c’est notre système immunitaire ! En Médecine conventionnelle, on fonctionne avec une logique de guerre. Ainsi, quand les envahisseurs sont là, il faut les combattre : antibiotiques, vaccinations… Le dommage collatéral : les microbes sont de plus en plus résistants aux antibiotiques… Et, d’après les scientifiques, à plus ou moins long terme, les antibiotiques seront alors inefficaces.

Pasteur a reconnu à la fin de sa vie “Le microbe n’est rien, le terrain est tout !” C’est ce que considèrent d’ailleurs les médecines ancestrales ou traditionnelles : Médecine Traditionnelle Chinoise, Ayurvéda, … et la Naturopathie (qui est la Médecine Traditionnelle Occidentale : dixit Daniel Kieffer*).

Dans ces différentes cultures, il est dit que chaque personne possède une certaine Force Vitale* (ou Chi ou Prâna). Celle-ci nous confère alors un certain pouvoir d’auto-guérison. En d’autres termes, nous avons tout pour nous défendre contre les agressions si notre terrain est en bon état!

Que faut-il pour que le terrain soit en bon état ?

  • Que l’organisme soit bien alimenté. L’alimentation est notre pourvoyeur d’énergie, de glucides, de lipides, de protides… Il s’agit qu’ils soient bien assimilés, aidés par les enzymes, les vitamines, les minéraux, sinon l’organisme manque de force, et est en état de carence.
  • Que le corps soit reposé, physiquement et psychiquement. S’il ne l’est pas, le système nerveux végétatif consomme trop d’énergie, et il n’y en a plus pour différencier le soi du non-soi (ses propres molécules de celles qui ne nous appartiennent pas, et que notre organisme doit traiter comme des intrus). L’organisme est parfois alors dans un état de “survie”.
  • Que l’organisme soit bien oxygéné, et que l’énergie circule. Ainsi, la respiration doit être ample, pas de blocage, pas de stase… fluide. Faire de l’exercice en plein air est le meilleur conseil, aérer les maisons, les bureaux…

Savez-vous où réside le système immunitaire ?

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Les défenses non-spécifiques

La peau et les muqueuses sont la première barrière aux agressions. La muqueuse du tube digestif est la plus grande interface intérieur/extérieur (300m2), et la flore qui la tapisse est très active. C’est à ce niveau que se développent le plus souvent les inflammations, phagocytose, puis fièvre…

Vous l’aurez compris, le tube digestif joue un grand rôle : un rôle de barrière mécanique + fabrique d’anticorps de par sa grande quantité de tissus lymphoïdes et de ganglions, et de la flore digestive. Il est donc indispensable de l’entretenir, de ne pas le surcharger par des digestions difficiles, et d’éviter de l’encombrer de toxines. C’est la première des préventions !

Les défenses spécifiques

Ce sont celles qui sont chargées de reconnaître un germe pathogène, et de provoquer la sécrétion d’anticorps, puis la destruction des substances intruses. Ce sont les tissus lymphoïdes, qui se trouvent un peu partout dans le corps, et plus particulièrement : la rate, les ganglions lymphatiques, les amygdales, l’appendice, le thymus ainsi que des amas de tissus lymphoïde diffus (non enveloppés d’une capsule, dans le tissus conjonctif) comme les muqueuses du tube digestif, les voies respiratoires et uro-génitales…

L’hiver, la tendance est à manger plus de farineux, de sucre, de produits laitiers, qui sont des muco-producteurs. Et quand l’organisme n’a pas assez d’énergie pour éliminer ces mucus, ils se transforment en toxines colloïdales, que le foie a du mal à gérer. Les poumons et système ORL doivent prendre le relais. Ils se surchargent, puis, ayant ainsi perdu leur vitalité, deviennent des supports idéaux aux différents microbes de l’hiver… Il est possible cependant de les assainir par l’utilisation en externe d’Huiles Essentielles respiratoires, de permettre l’évacuation des mucus en pratiquant l’exercice en plein air…  Il faudra aussi penser alimentation à base de légumes, et/ou diètes en cas d’encombrement. A savoir, les reins synthétisent une hormone, la prostaglandine, qui combat les infections… Il est important de les soutenir !

Notre système immunitaire travaille en permanence

Intelligence système immunitaire

Mais nous n’en sommes pas conscients… Chaque fois que rentre en nous un élément étranger, alimentation inclue, notre système immunitaire est à l’accueil. Il identifie, gère, met en œuvre toute une stratégie pour nous protéger, et il neutralise ou élimine si nécessaire… Ainsi par exemple, quand nous mangeons du non-naturel, de l’industriel, des additifs de synthèse, le système immunitaire se met sur le qui-vive, et pendant ce temps il ne s’occupe pas des microbes de l’hiver qui passent à la dérobée…

Quand des symptômes apparaissent (fièvre, toux, courbatures…), les microbes sont malheureusement déjà en action dans notre organisme… et ça déborde ! Ces symptômes sont les signes de l’inflammation : fièvre, irritation, douleur. La toux, les courbatures signent l’élimination de toxines… Il ne faut surtout pas les supprimer, ce serait contrarier le travail normal de l’immunité. On peut par contre les accompagner, et les adoucir. Si on stoppe cette élimination de toxines (par les médicaments), elles se stockent un moment de plus et ressortent de plus belle plus tard, parfois sous une autre forme.

A l’époque où tous ces médicaments n’existaient pas, on n’avait pas le choix, il fallait prévenir, entretenir le système… Au risque de ne pas “guérir”. Or, de par notre bagage héréditaire, notre histoire de vie, notre tendance personnelle, ou parce que nous avons exagéré, notre système immunitaire peut-être en faiblesse ou en déséquilibré. Et puis, le déclin de la fonction immunitaire augmente avec l’avancée en âge, et nous invite donc à plus d’attention ! Les antioxydants deviennent alors de plus en plus nécessaires.

J’accepte de faire partie de la Nature
et de ses cycles

Nous faisons partie de la Nature et de ses cycles. Remarquons, acceptons, que notre énergie ne peut être la même en cette période automnale qu’au mois de juin. Nous rentrons dans une période d’intériorisation, tout à fait adaptée au repos. Or, nous en avons besoin pour refaire “nos forces”, et dans quelque temps (à la prochaine équinoxe) laisser “la sève remonter”, comme pour les arbres.

Si nous ne prenons pas ce temps, nous le payons de notre santé. Ainsi, notre système immunitaire s’affaiblit, notre moral baisse, nos nerfs craquent, nous sommes épuisé(e), nous mangeons tout et n’importe quoi pour “nous donner des forces” et du moral… Nous nous alourdissons, nous vieillissons, nous ne nous aimons pas. Et, quand le printemps arrivera, il sera très difficile de retrouver notre élan. Bien sûr, il y a ensuite les plantes et les nutriments qui contribuent à booster notre système de défense…

Prenez soin de vous !

* Daniel Kieffer est le fondateur du Collège Européen de Naturopathie Traditionnelle Holistique : CENATHO, entr’autres activités visant à populariser le plus largement possible l’enseignement de la santé naturelle et holistique auquel il consacre sa vie.
* Force Vitale : terme très usité en naturopathie… C’est l’énergie que nous possédons pour vivre. Elle est très individuelle.

Martine Calvet, naturopathe

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