Ma démarche minimaliste

C’est quoi ta démarche minimaliste ?

Aujourd’hui je vais vous parler d’un cheminement que j’ai entamé il y a maintenant une bonne dizaine d’années. Je lui donne le nom de “démarche minimaliste”, mais elle est aussi une démarche décroissante, slow et zéro déchets, voir “licornèsque” pour ceux qui connaissent le monde des licornes (“J’arrête de surconsommer” – Herveline Verbeken & Marie Lefèvre – ed. Eyrolles). Mais bon, on a plus vraiment le temps de jouer sur les mots…

Concernée par les problèmes environnementaux (et sociaux qui en découlent), j’essaie d’apporter ma pierre à l’édifice pour laisser un monde meilleur à nos enfants. Culpabiliser autrui ne me semble pas fonctionner, mon père m’a d’ailleurs toujours dit “expérience d’autrui ne sert pas à soi-même”… Mais discuter, échanger et partager, avec tolérance et bienveillance, me semble plutôt être une bonne voie.

Cette démarche n’engage que moi, et chacun fait, ou fera à sa mesure. Et comme dit l’adage, “Rome ne s’est pas faite en un jour”…

Il était une fois..

Fille de baby-boomers, j’ai grandi dans un monde dédié à la consommation…

Adolescente, j’ai voulu un sac Che****on, pour faire comme mes copines du collège et être à la mode. J’ai enfanté en 2005, et l’arrivée de bébé a complètement changé ma démarche de consommation.

J’ai alors entamé une reconversion professionnelle pour devenir agricultrice bio. J’avais tout à coup une furieuse envie d’élever mon enfant au plus près de la nature, et d’être autonome.

J’ai commencé par réaliser mon liniment oléo-calcaire afin d’avoir un produit “clean” pour nettoyer les petites fesses de la prunelle de mes yeux. Puis j’ai découvert que les produits cosmétiques conventionnels avait des compositions plus que douteuses. J’ai également appris que le cancer du colon tuait plus que le cancer du poumon, sauf que sur mon paquet de cigarettes, je suis prévenue : “fumer tue”, mais sur les emballages alimentaires… Vous n’êtes pas prévenus !

Je me suis donc mise à cultiver mes propres légumes, à manger les œufs de mes poules, et à cuisiner en fait. Non seulement j’ai ressenti un impact immédiat au niveau de ma forme, mais le plus flagrant, fut l’impact sur mon portefeuille !

Cuisiner, cultiver, faire mes produits ménagers et mes produits cosmétiques, m’ont permis de diviser mon budget par deux, tout en respectant mon environnement !

Les gestes minimalistes que j’ai mis en place :

En cuisine :

• Je cuisine le plus souvent possible, uniquement des produits bio certifiés, de préférence des produits frais, et nous ne mangeons de la viande qu’à l’extérieur (amis, famille, restaurants).
• J’essaie de proposer des petits-déjeuners et des goûters maison, plutôt que des produits industriels. J’aime autant vous dire que je ne fais pas des madeleines aux œufs d’oie tous les jours, mais quand même, une tartine, c’est long à faire ?
• J’ai investi dans du bon matériel durable : de bonnes casseroles, un hachoir manuel pour hacher sans électricité, de bons couteaux.
• Exit les bouteilles en plastique, nous avons chacun notre gourde.
• J’ai installé des aérateurs sur les robinets, et des ampoules à led sur toutes les éclairages.
• Des chiffons (fait dans de vieux draps), des torchons et des micro-fibres à la place du papier essuie-tout.
• Je fabrique mes éponges en faisant des tawashi avec les chaussettes orphelines, une brosse ou un loofha.
• J’utilise le bicarbonate, l’acide citrique et le vinaigre blanc comme produits ménagers.

Dans la salle de bain :

• Je fabrique la plupart de mes produits cosmétiques (savon, shampoing, dentifrice, déodorant, crème, baume).
• J’ai installé également des aérateurs sur les robinets et des leds.
• Les cotons tiges ont été remplacés par un oriculi.
• Les cotons à démaquiller par des lingettes lavable et des gants de toilette.
• Plus de mouchoirs en papier, retour des mouchoirs en tissu.
• Je fabrique ma lessive.

A la maison :

• J’ai installé un stop pub sur ma boite aux lettres (et on dirait bien que les agents immobiliers ne savent pas lire…).
• J’ai investi dans une machine à coudre pour faire mes mouchoirs, lingettes démaquillantes, rideaux, coussins, etc..
• En hiver je chauffe à 16°C en journée lorsque nous sommes au travail, à l’école, et 19°C en soirée lorsque nous sommes là.
• J’ai désencombré ! Tout les vêtements que je n’ai pas porté dans l’année, ont été donnés. Tous les ustensiles de cuisine, les épilateurs, et autres appareils de ce type n’ont pas été remplacés lorsqu’ils ont rendu l’âme. J’ai à chaque fois essayé de trouver un objet de substitution qui soit mécanique plutôt qu’électrique. Exemple : la cire à épiler remplace très facilement un épilateur (et pour la douleur, franchement c’est kif-kif !).
• Je suis devenu réparateur ! Le joint du hublot de ma machine à laver s’est déchiré. Il y a quelques années, je serais aller acheter une nouvelle machine, en me disant que la réparation me couterais plus cher qu’un modèle neuf. Mais la non ! J’ai pris la référence du joint, je l’ai trouvé pour 20 €, et grâce à un tutoriel en ligne, en une heure, j’avais réparé l’engin ! Non seulement j’ai réalisé une belle économie, mais en plus je vous dit pas la fierté ! Artaban la nana !

Au bureau :

• Je prépare mon repas la veille pour emmener au travail.
• Je transporte mes aliments dans une boite en verre ou en inox.
• J’emmène mes couverts en inox, et ma serviette en tissu.
• J’ai une gourde et un mug afin de ne pas utiliser de bouteille en plastique, ni de gobelet jetable.

Mes points à améliorer :

• Prendre le vélo plutôt que l’auto (bon il faut auparavant que je trouve à nouveau un vélo, vu que je me suis fait voler le mien, grrr…)
• Arrêter la cigarette (et les mégots qui vont avec…)
• Installer des toilettes sèches (mais bon pas facile en appartement quand on est locataire), car faire ses besoins dans l’eau potable me semble une aberration.

Et vous avez-vous entamé une démarche minimaliste pour améliorer votre quotidien et/ou celui de la planète ? Ou tout simplement pour changer de mode vie ?