SOPK et absence de règles : Comment retrouver un cycle menstruel ?

SOPK - douleurs de règles

Vous avez probablement déjà entendu parler du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) ou peut-être même, fait-il partie intégrante de votre vie.
Cette condition endocrinienne touche aujourd’hui une femme sur dix, perturbant leur système hormonal et affectant profondément leur quotidien.
Le SOPK entraîne une perturbation des cycles menstruels, allant souvent jusqu’à une aménorrhée, c’est-à-dire une absence de règles. Et comme vous pouvez l’imaginer, pas de règles = pas d’ovulation.

C’est pour cela qu’aujourd’hui, le SOPK est la première cause d’infertilité féminine.

Face à cette réalité, se pose alors une question essentielle :
Comment faire pour retrouver des cycles réguliers quand on souffre de SOPK ?
Existe-t-il des solutions pour encourager l’ovulation et, in facto, le retour des lunes ?

On vous dit tout.

Comprendre le lien entre SOPK et aménorrhée


Le SOPK c’est un fauteur de troubles qui met un sacré bazar dans votre système hormonal : des cycles sont irréguliers ou absents, impossible de prévoir ou d’être sûre de l’arrivée de vos lunes d’un mois à l’autre.

Bien que l’absence de règles puisse initialement sembler bénéfique, car elle épargne les tracas habituels liés aux cycles menstruels (adieu douleurs menstruelles et SPM…), pour les femmes atteintes de SOPK, c’est en réalité une source d’anxiété permanente.
Le retour des règles sonne alors comme une libération.

Ce premier signal d’alerte du SOPK est souvent le point de départ du diagnostic, qui ne peut être confirmé qu’après une échographie pelvienne et un bilan sanguin hormonal.

Hop hop hop pas si vite ! Avant d’évoquer le SOPK en cas d’absence de règles, il est crucial d’examiner toutes les pistes possibles.

Aménorrhées : les pistes à écarter

Une aménorrhée peut avoir diverses origines :

– Les troubles de l’alimentation
– Une insuffisance ovarienne
– L’excès d’exercice physique, notamment chez les athlètes de haut niveau.
– Une trop grande et rapide variation de poids corporel
– Les problèmes liés à la thyroïde : hypothyroïdie ou l’hyperthyroïdie
– Adénome hypophysaire avec hyperprolactinémie (adénome entraînant un taux de prolactine élevé).
Choc psychologique
– Prise de certains médicaments : antidépresseurs, antipsychotiques…

Une fois toutes ces pistes écartées, et avec un diagnostic et suivi médical, la piste du SOPK peut être envisagée.

OK, mais quel est le rapport entre SOPK et absence de règles ? 🤔
Attendez, on vous explique…

Pourquoi le SOPK entraîne une absence de règles ? 

SOPK et absence de règles

Qu’est-ce que le SOPK ?

Parler d’ovaires polykystiques est en quelque sorte un abus de langage.
Même si les kystes ovariens existent, lorsque l’on parle de SOPK, on fait plutôt référence à un excès de follicule dans l’ovaire. Mais pour bien tout comprendre, reprenons depuis le début 👆🏼:

En temps normal, chaque ovaire abrite quelques petits follicules au début du cycle menstruel. Ces follicules sont comme des réservoirs dans lesquels les ovocytes, des cellules potentiellement fécondables, attendent d’être sélectionnés pour la maturation.

Lorsque l’ovocyte atteint sa maturité, il est libéré du follicule où il est prêt à être fécondé par un spermatozoïde : c’est l’ovulation.

En l’absence de fécondation, l’ovocyte et la paroi utérine, préparée en vue d’une grossesse, sont expulsés lors des règles : coucou, c’est l’arrivée des lunes et le début d’un nouveau cycle menstruel.

Dans le SOPK, c’est tout ce processus qui est perturbé. Au lieu de quelques follicules, il y a un excès de follicules dans l’ovaire, entraînant une accumulation de petits follicules immatures, perturbant ainsi le processus d’ovulation.

En conséquence, l’absence de libération d’un ovocyte mature entraîne une aménorrhée ou des cycles menstruels irréguliers chez les femmes atteintes de SOPK.

Mais alors la faute à qui ? On a notre petite idée…😏

Coupable numéro 1 : l’hyperandrogénie

Les androgènes ou hormones mâles, comprenant des hormones comme la testostérone et la DHEAS, ne sont pas seulement réservées aux hommes ! Les femmes en ont aussi, mais en moindre quantité, on vous l’accorde.

Chez les femmes atteintes de SOPK, les androgènes sont souvent en excès et quand ces hormones sont en surabondance, elles jouent les perturbatrices dans nos ovaires.

Résultat ? Une avalanche de petits follicules qui s’accumulent sans mûrir correctement et tout un tas de manifestations plus désagréables les unes que les autres :

– Hirsutisme (présent de poils en abondances)
– Acné
– Perte de cheveux
– Résistance à l’insuline
– Cycle long, irréguliers ou aménorrhées

Comment relancer les règles en cas de SOPK ?

La première chose à faire : diminuer l’hyperandrogénie.
Pour ce faire, il est nécessaire de prendre en compte plusieurs aspects, notamment l’insulino-résistance, l’inflammation et le stress oxydatif.

Hygiène de vie

L’alimentation

L’assiette joue un rôle majeur dans la régulation des hormones, la diminution de l’inflammation et la stabilisation de la glycémie.
✅Optez pour une alimentation à indice glycémique bas, riche en protéines, en glucides complexes et en bonnes graisses ( les oméga 3, les meilleurs amis contre les états inflammatoires).
❌Évitez les sucres raffinés et les aliments transformés, qui peuvent aggraver l’insulinorésistance.

Gestion du stress

En cas de SOPK, la gestion du stress est essentielle.
En effet, chez les femmes atteintes du SOPK, la résistance au stress est moindre et les niveaux de cortisol, l’hormone du stress, sont plus élevés.

Cela est en partie dû au déséquilibre hormonal, ainsi qu’à une insuffisance en progestérone, qui – pour vulgariser – agit comme un anxiolytique naturel.
De plus, la résistance à l’insuline, qui influe sur les variations de la glycémie, peut également contribuer au stress.

Gérer le stress est donc essentiel non seulement pour favoriser des résultats optimaux, mais aussi pour éviter de perturber davantage le système hormonal.

Compte tenu du fait que le stress peut-être lui-même un facteur conduisant à une aménorrhée, il est crucial de prendre toutes les mesures nécessaires pour apprendre à le gérer efficacement.

Exercice physique

Enfin, l’exercice physique régulier est un élément clé pour améliorer la sensibilité à l’insuline et réduire l’inflammation.
Qui dit réduction de l’inflammation, dit meilleure gestion des androgènes et donc plus de chance de retrouver un cycle.

Micro nutrition & compléments alimentaires

Pour soutenir le système hormonal et favoriser le retour des cycles, certains compléments alimentaires peuvent être bénéfiques.

La vitamine D : elle soutient l’ovulation et aide à réduire les taux de testostérone.

Le zinc est un excellent modulateur hormonal. Il a un effet positif sur de nombreux paramètres, notamment ceux liés à la résistance à l’insuline et à l’équilibre lipidique.

Myo- inositol : Une étude a montré que la supplémentation en myo-inositol chez les femmes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques entraîne une légère réduction des niveaux de testostérone, indiquant un effet bénéfique sur les niveaux d’androgènes.

Il est recommandé de consulter un professionnel de la santé pour déterminer les doses appropriées en fonction de vos besoins individuels.

Plantes médicinales / gemmothérapie

Les plantes médicinales offrent une approche naturelle pour rééquilibrer les hormones et favoriser la santé reproductive.
L’achillée millefeuille, le shatavari ou encore la sauge sont parmi les plus populaires pour soutenir le retour des règles.

Le bourgeon de framboisier est également un excellent allié, car il permet de réguler la balance œstrogène / progestérone.

– Enfin, l’huile essentielle de sauge sclarée peut s’utiliser, diluée dans de l’huile végétale, en massage du bas du ventre pour donner un coup de pouce à ces lunes qui se font attendre.

Que ce soit sous forme de tisanes, de teintures, de bourgeons ou de gélules, ces plantes peuvent être intégrées à votre routine quotidienne pour un soutien hormonal optimal.🌿

Se faire accompagner

Enfin, un suivi médical régulier est indispensable dans le cadre du SOPK.
Si vous souffrez d’aménorrhées, consultez un professionnel de santé pour obtenir un diagnostic précis et des solutions adaptées à votre situation.

N’oubliez pas que le système hormonal est complexe et peut prendre du temps pour retrouver son équilibre.
Soyez patientes et bienveillantes envers vous-même, et surtout, ne perdez pas espoir :
Des solutions existent pour venir à bout de cette aménorrhée et des professionnels sont là pour vous accompagner.

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