Un changement de vie à la montagne

Voici le témoignage du changement de vie qu’on a opéré il y a un an. « On » c’est ma copine et moi. Nous avions le rêve de déménager en montagne, dans une grange au milieu des Pyrénées. C’est devenu réalité en fin d’année dernière et ce fut l’aboutissement de longues réflexions, hésitations, recherches… Je vous raconte tout dans cet article !

Quitter la ville et vivre en pleine nature

Nous en avions marre d’habiter en ville. Nous habitions proche du centre ville de Bayonne au Pays Basque. Une ville qu’on adore et dans laquelle on a eu la chance d’habiter. Oui ça reste une « petite » ville, elle est encore loin des grandes métropoles (bien qu’elle grandisse à vitesse grand V). C’est très beau, c’est le Pays Basque. Des milliers de personnes rêveraient d’y vivre. On sait la chance qu’on a eu de vivre ici. Mais après 10 ans, nous avions besoin de changement. 

Bayonne et la côte basque sont en plein développement. En une dizaine d’années la métamorphose est flagrante, nous avons vu une quantité impressionnante de résidences et zones commerciales sortir de terre. Chaque année des fréquentations touristiques records, des routes de plus en plus surchargées, des plages et des spots de surf bondés. Un pays basque qui perd un peu parfois de son âme et de ses traditions. En plus de ça, cette attractivité a aussi eu raison des prix de l’immobilier. Il n’est plus rare de voir des biens atteignant ou dépassant les 10 000€ du m2. Les locaux et les jeunes ont beaucoup de mal à se loger. Nous faisions partie du lot. Nous ne voulions pas acheter n’importe quoi à n’importe quel prix.

On a donc revu nos plans et cherché un projet qui nous correspondait vraiment. Nous avions envie / besoin de trouver un lieu en pleine nature avec du terrain pour y faire un potager et planter des arbres fruitiers. Idéalement une vieille bâtisse un peu isolée. 

Un bien où l’on se projette pendant de longues années ou pour toujours. 

L’amour des montagnes

Ayant la chance d’habiter proche des Pyrénées depuis tout petit, j’allais en montagne avec mes parents ou en colonie très régulièrement, été comme hiver. Mon père rêvait d’ailleurs d’y acheter une grange. À l’époque j’étais loin de penser que ce rêve deviendrait le mien et surtout deviendrait réalité ! Bref, je commençais à bien connaître les lieux, les villages, les randos.

Margaux en pleine randonnée dans les Pyrénées – @directionvague

J’ai transmis la passion de la montagne à Margaux et nous y allions de plus en plus souvent. Dès que l’on avait besoin de souffler, besoin de nature, besoin de calme, c’est dans les Pyrénées que nous allions. Notre attirance pour les montagnes était grandissante. Les randos, les aventures et les rencontres qu’on a fait ici nous ont façonné et ont renforcé en nous le lien particulier qu’on a avec les montagnes. L’idée de s’y installer est finalement venue naturellement. D’abord hypothétique : « un jour peut-être », puis une évidence : « c’est ici qu’on doit vivre ».

L’idée de vivre en montagne est devenue un rêve. Ce rêve est devenu un projet à réaliser qui ne pouvait que finir réalité. C’était devenu si fort et si important pour nous qu’on avait écarté toute autre option si ce n’est celle d’y arriver. 2 ans de recherches et d’efforts plus tard on y est ! On vit dans notre grange dans les Pyrénées. 

Bilan de cette nouvelle vie après quelques mois

A vrai dire, on a encore du mal à réaliser. On est encore dans un rêve éveillé. Quand on se balade dans notre jardin, qu’on admire la vue café à la main, qu’on entend les oiseaux chanter à longueur de journée. Quand on va randonner avant ou après le boulot. Quand on profite du lever ou du coucher de soleil depuis les alentours de la grange. Quand la nuit tombe et qu’on regarde les étoiles.

On a aussi connu notre premier hiver ici. On a eu 3 fois la neige, c’était splendide ! C’était un tout autre rythme, un autre paysage, d’autres habitudes. Le poêle à bois en compagnon.

Ces premiers mois ont été marqués par des changements d’habitude. On est très souvent dehors à bricoler, jardiner ou se balader. On a réussi à bien ralentir notre quotidien. On travaille tous les deux à domicile donc on a plus beaucoup de déplacements à faire. On ne perd plus de temps dans les transports et les embouteillages (avant j’avais 2h de trajet / jour, Margaux 1h). On n’était pas très shopping mais là encore moins, on va très rarement dans les magasins. On descend juste faire les courses dont on a besoin. 

On s’est libéré l’esprit, on s’est dégagé du temps et de l’argent (moins de frais de transport et moins d’achats), donc forcément ça aussi ça change la vie !

Passer le cap et changer de vie aussi

Peut être que tu te questionnes aussi et que l’envie de changer de vie te titille également. Rien d’impossible. Je pense vraiment qu’on se complique beaucoup les choses et que ce dont on rêve n’est pas si inaccessible que cela nous paraît. 

Si votre changement de vie concerne un changement d’entreprise, un changement de métier, un projet entrepreneurial, un changement de lieu d’habitation, listez les freins qui vous empêchent de passer à l’action et vous verrez que rien ne sera insurmontable. Préparez bien le terrain, mettez vous en action et avec un peu de patience et de persévérance il n’y a pas de raison que votre changement de vie ne devienne pas réalité.

Un jour sur nos réseaux sociaux j’écrivais « désormais plus effrayés par la peur du regret que par la peur de se lancer ». Oser se lancer c’est éviter les regrets. Au mieux ça marche, au pire ça échoue et on rebondit sur autre chose. 

Tu peux suivre notre nouvelle vie en montagne et nos aventures sur Instagram (@directionvague)

Au plaisir de vous y retrouver !

Mathieu Quesada

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